Ad stacking

Ad stacking" est un terme qui désigne une forme de fraude publicitaire utilisée pour la génération de revenus illicites. Il s'agit d'une pratique frauduleuse par laquelle plusieurs publicités sont affichées sur un même emplacement publicitaire ou en très grand nombre sur une même page.

Le but du fraudeur peut être soit de créer de fausses impressions (fraude à l'impression), soit d'artificiellement générer des revenus post-view par le biais du cookie dropping. Dans ces deux cas, l'objectif est d'accroître les revenus sans avoir à fournir de services réels et honnêtes à leurs clients.

L'expression ad stacking peut également désigner l'empilement des solutions publicitaires, c'est-à-dire la combinaison de différents types de format publicitaires sur une même page. Cette pratique est utilisée par les éditeurs afin d'augmenter le nombre d'annonceurs sur leur site et ainsi générer plus de revenus publicitaires.

Le terme ad stacking est à connaître car il peut être à l'origine de pertes importantes pour les annonceurs, notamment sous forme de fraude à l'impression ou de cookie dropping, et représente un manque à gagner pour les éditeurs honnêtes.

Concrètement, une pratique d’ad stacking frauduleuse pourrait se manifester par l’affichage simultané sur une même page web plusieurs bannières publicitaires payées par un même annonceur, ou encore par le placement successif sur une même page de nombreuses bannières appartenant à différents annonceurs.

En Europe, on trouve une grande variété d’acteurs impliqués dans la lutte contre le ad stacking frauduleux, allant des agences et régies publicitaires, aux annonceurs eux-mêmes et aux autorités européennes et nationales. On peut citer entre autres : l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR) en France ; l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) en France ; l’Autorité des Services et Marchés Financiers (ASMF) en Belgique ; ou encore la Commission Européenne et le Comité Européen des Régulateurs (CER).

Pour limiter ce type de fraude, il convient aux annonceurs de prendre certaines précautions avant d’acheter des espaces publicitaires ou des campagnes publicitaires. Parmi ces mesures figurent notamment : le choix d’un éditeur fiable ; le recours à des outils de monitoring et de vérifications des impressions ; l’utilisation de contrats clairs définissant les conditions relatives aux impressions ; l’utilisation de technologies anti-fraudes ; ou encore la prise en compte des recommandations émises par les experts du secteur.

La prise en compte des bonnes pratiques citées ci-dessus est essentielle pour maintenir un haut niveau de transparence et d’efficacité des campagnes publicitaires. Elle permet également aux annonceurs et aux éditeurs d’optimiser leur retour sur investissement (ROI) et contribue à assurer la santé financière du marché publicitaire européen. En outre, elle limite les coûts engendrés par l’ad stacking frauduleux, qui peuvent s’avérer très élevés si aucune mesure n’est prise.

Pour conclure, il est important que tous les acteurs concernés (annonceurs, régies publicitaires, agences média…) connaissent le terme Ad stacking afin qu’ils puissent repérer ce type d’activité frauduleuse et prendre les mesures nécessaires pour limiter ses effets nocifs sur le marché publicitaire européen.