Un article de l'ADN du digital dresse un bilan nuancé de l'usage de l'IA dans le diagnostic des cancers via l'interprétation des radios.

De nombreux "experts" de l'IA expliquaient en 2017 que l'IA allait révolutionner la médecine, mais j'étais perplexe à l'époque. Je ne suis plus le seul. Des radiologues se désabonnent des logiciels de diagnostics assisté par l'IA.

En 2017, on lisait partout que l'IA allait:
- diagnostiquer les cancers mieux que les radiologues,
- accélérer la recherche et permettant de tester des milliers de molécules à la vitesse de la lumière,

Dans un best seller écrit par un célèbre prophète français annonçait même que l'IA allait permettre de guérir toutes les maladies sous quelques dizaines d'années et que l'homme qui allait vivre 1000 ans était peut-être déjà né.

Jusqu'ici, je ne suis pas parvenu à identifier une seule maladie pour laquelle l'IA aurait "trouvé" un traitement.

Concernant la détection de cancer via des radio, ce prophète expliquait que l'usage de l'IA s'imposait parce qu'elle ne ferait pas d'erreur d'interprétation.

Cette "démonstration" de l'intérêt de l'IA, me paraissait biaisé puisqu'elle reposait sur un postulat: le diagnostic des radiologues n'était pas fiable.

Or, le prophète ne fournissait aucune étude sur le taux d'erreur des radiologues, ni sur celui des systèmes de diagnostic automatisé.

Je viens de tomber sur un article très intéressant de l'ADN qui dresse un bilan "nuancé" sur ce sujet:
- 10% des cabinets de radiologie auraient un abonnement à un service de diagnostic assisté par l'IA.
- ce marché est en très forte progression,
- mais une radiologue, qui réalise 50 mammographies par jour, indique s'être désabonner au bout de 6 mois de l'un ces systèmes parce que son système n'a permis de diagnostiquer aucun cancer qu'elles n'aurait elles-même diagnostiquer.

Et, pourtant, bien qu'apparemment, les performances des systèmes de diagnostic assistés par ordinateur ne dépassent pas celles des humains (contrairement à ce qui nous était vendu il y a une petite dizaine d'années), le marché semble vouloir se développer, parce que...

... le nombre de diagnostics va fortement progresser parce que la population vieillit et se fait de plus en plus souvent tester et qu'il n'y aura pas suffisamment de spécialistes...

Si cela correspond bien à la réalité, ce repositionnement la place de l'IA sur ce type d'application.

Synthèse sur l'usage de l'intelligence artificielle pour la radiologie

L'article évoque l'utilisation de l'intelligence artificielle (IA) dans la détection du cancer du sein, en particulier dans le contexte des mammographies. Voici un résumé des points clés de l'article :

• Environ 10 % des centres de radiologie en France sont équipés d'IA pour lire les mammographies, et ce déploiement est en augmentation.

• Une étude récente menée en Suède sur plus de 80 000 patientes a montré que l'utilisation d'un logiciel d'IA en complément d'un radiologue était aussi performante, voire légèrement meilleure, que deux radiologues pour détecter des cancers du sein.

• L'IA pour la détection du cancer du sein est en forte croissance en France, car elle comble un manque de moyens humains. Les centres de radiologie cherchent à maintenir un niveau d'excellence tout en augmentant le nombre d'examens, ce qui est difficile en raison de la pénurie de radiologues.

• L'adoption de l'IA est vue comme une nécessité, compte tenu du vieillissement de la population et de l'augmentation des examens à réaliser.

• Cependant, certaines radiologues estiment que l'IA ne correspond pas à toutes les pratiques, car elle peut entraîner des faux positifs et ajouter du stress aux patientes en raison du temps supplémentaire nécessaire pour l'analyse.

• Des questions éthiques se posent, notamment sur la manière de communiquer l'utilisation de l'IA aux patientes et sur la nécessité d'effectuer des examens complémentaires en cas de détection d'un risque par l'IA.

• En outre, le coût de l'IA peut être un frein à son adoption, bien que les entreprises affirment que cela "n'a pas de prix pour détecter un cancer."

• Les radiologues restent responsables de leur diagnostic, et l'IA est un outil d'aide à la décision qui peut les aider, mais ne doit pas les remplacer.

• Les entreprises développent des IA de plus en plus sophistiquées pour d'autres domaines médicaux, et il y a un potentiel pour une médecine prédictive et personnalisée à l'avenir.

L'utilisation de l'IA dans le domaine de la radiologie pour la détection du cancer du sein est en croissance, mais suscite des débats sur son efficacité, son impact sur les pratiques médicales et les questions éthiques associées.