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Social Media

Le spamming, le social selling et la nécessité de faire connaître des produits

Thierry Bayon dans son post sur les limites éthiques du social selling soulève des points importants dans un contexte où l'internet social français a du dépasser le cap des 1000 "experts" qui vantent les bienfaits du spam via Linkedin.

Je crois qu'il y a deux aspects qui sont évoqués dans son post : le juridique et l'éthique.

Comme pour moi, Thierry traite surtout du spamming  (qui n'est pas spécifique au social selling) dans son article et non du social selling ou du growth hacking qui ont de nombreuses facettes, la plupart acceptables du point de vue éthique.

Le spamming, de mon point de vue extrêmement subjectif, correspond à l'envoi massif de sollicitations commerciales à des destinataires, réduits au statut de cibles, qui n'ont rien demandé. C'est d'abord la dimension massive qui me dérange car cela génère une pollution chez la quasi-totalité des destinataires. Mais il suffit qu'un pour cent des 100 000 destinataires, soit 1000 réagissent positivement au spam et que 50 d'entre eux deviennent clients pour que l'opération soit très intéressante pour le spammeur. Si ces 500 génèrent sur leur durée de vie ne serait-ce que 2000 € chacun, cela devient extrêmement rentable du point de vue du spammeur.

C'est, en particulier, gênant, lorsque tu es pris dans une "séquence de vente" (4 ou 5 emails pré programmés), que l'on apprend aux spammeurs dans les formations Linkedin.

Mais, de ce point de vue, il y a spamming lorsqu'un call center t'appelle durant les heures de bureau avec une personne qui ne s'est pas intéressée à toi, te donne un faux nom. Si elle ment pour décroche un rendez-vous, il ya super spamming. Iberdrola, un concurrent d'EDF m'a ainsi fait appelé 25 fois en un an, par des téléacteurs qui mentent sur leur identité, sur les tarifs et les prétendues vertues écologiques de leur électricité "verte".

Il y a spamming lorsque Youtube vous assassine de pubs pour des vendeurs de rêve vous ciblent, vous reciblent, vous re-re-reciblent. Ce spamming là se transforme en super spamming, lorsque la publicité est mensongère.

Il y a spamming évidement lorsque l'on reçoit des invitations Linkedin automatisées (qui est ce qui se rapprocherait le plus du social selling d'origine). Ce spamming là, se transforme en super spamming lorsque le message est envoyé de façon automatique et que le message de demande de relation contient une phrase d'intérêt pour toi insincère dont l'unique objectif est de faire accepter l'invitation...

Il y a spamming lorsqu'un site d'ecommerce investi dans une campagne de pop-unde

J'accepte le spamming dans un cas: lorsque l'on ne ment pas et que l'on m'offre quelquechose d'une grande valeur en échange du dérangement / de mon attention (une information, une période d'essai gratuite, une énoorme réduction du moment que le produit soit pertinent). Et, c'est où je suis coincé par rapport au RGPD: comment m'offrir une information qui m'intéresse moi si l'entreprise n'as pas stocké d'informations dans une base de données. Du coup, sur la collecte de données personnelles, je suis dérangé lorsque l'on collecte sur moi des informations indiscrètes, un email professionnel ou la visite du site du spammeur ne constituant pas des informations indiscrètes.

Si j'accepte certaines formes de spamming par email, qu'il satisfasse les exigences du RGPD c ou non, c'est parce qu'il répond à deux cas de figure importants.

la nécessité de pousser un produit auprès du client, lorsque l'on propose un produit sur un marché qui vient juste de naître. Si l'on attend que le marché murisse, c'est à dire que les internautes effectuent de plus en plus de recherche dans Google pour les toucher via du SEO ou du SEA, par exemple, il peut se passer des années dans certains cas, cela ne se produit jamais.

la nécessité de se développer rapidement. La plupart des techniques d'inbound marketing (content marketing, SEO,community management...) mettent du temps à produire du volume et revêtent, parfois, un caractère aléatoire qui les rend difficiles à gérer pour de nombreuses entreprises, abstraction faite de leur deuxième défaut: elles reposent sur la création de contenu en masse que peu d'entreprises sont à même de produire. Je dis cela en connaissance de cause car mon agence de marketing digital ne conseille jamais le spamming (aka le cold emailing, aka l'email automation) à ses clients et leur recommande plutôt les méthodes douces de l'inbound marketing.

Évidemment, cet article ne se veut pas définitif, mais tente d'apporter quelques éléments d'analyse et à remettre en perspectives les mauvaises pratiques qui se développent sur Linkedin.

 

 

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