Pépite française de l'IA: Atos et son supercalculateur Leonardo

Souveraineté numérique et intelligence artificielle: nous avons une pépite de l'IA en France: la société Atos, grâce à un héritage du

.... Plan Calcul, tellement raillé par la start-up nation, qui ne jure que par les licornes.

En début d'année, Alain Garnier attirait mon attention sur le fait que pour faire de l'IA, il faut du matériel : des ordinateurs dotés d'une forte puissance.

Instinctivement, on pense aux composants fabriqués par des entreprises américaines ou asiatiques, comme Nvidia.

Mais, ce matin, la dernière analyse d'Hervé de La Morinerie, se terminait sur un tableau qui classait les acteurs de l'IA en deux colonnes.

1ère colonne

Ceux qui ont la maîtrise du matériel nécessaire aux calculs intensifs de l'IA: Google, Nvidia, Amazon, Microsoft, Meta...

2ème colonne

Ceux qui rament pour acheter cette puissance de calcul parce qu'ils n'ont pas la maîtrise du matériel: OpenAI, Anthropic, Hugging Face...

Bref, ils nous faut des entreprises qui maîtrisent les modèles sur lesquels repose l'IA moderne (notamment, les fameux LLMs), mais aussi des entreprises qui maîtrisent aussi le hardware.

Et surprise !

Nous avons une entreprise, bien malmenée en bourse (son cours a été divisé par 15 en 3 ans) à cause d'une partie de ses activités en perte de vitesse, mais qui est l'un des leaders mondiaux des ... super calculateurs dont l'intelligence artificielle a bien besoin.

Cette entreprise, c'est Atos !

Vous ne l'avez probablement pas vu, mais son super calculateur Leonardo est le 4eme le plus puissant du monde avec 174 millions de milliards d'opérations par seconde.

Il n'y a que deux entreprises qui font mieux qu'Atos: HP et Fujitsu.

C'est une vraie pépite, positionnée sur ce secteur stratégique et sur celui de la cybersécurité.

Et c'est un héritage de Bull, rachetée il y a 10 ans par Atos.

Vous souvenez du vieux Plan calcul, raillé et raillé et raillé encore par ceux qui pensent que la planification économique et industrielle, c'est un truc de vieux croulants ?

Eh bien, ce super calculateur Leornado, est un des petits enfants du plan calcul, qui était centré sur Bull.

Le paradoxe est qu'Atos n'est même pas une licorne (elle ne vaut actuellement que 768 millions € en bourse).

Atos vaut moins que Simplerose, une start up américaine, employant 28 collaborateurs, spécialisée dans les supercalculateurs est valorisée $1 milliard suite à une levée de fonds de $47 millions !!!

Cette licorne démarre tout juste son activité et ses calculateurs sont moins performants que ceux d'Atos.

Vous vous dites peut-être que c'est peut-être le moment d'acheter des actions Atos.

C'est ce que s'est dit Daniel Kretinsky qui, non content de racheter les activités d'infogérance d'Atos, devrit rentrer dans le capital de la partie d'Atos qui fabrique les supercalculateurs.

On préfèrerait que ce soit la BPI ou la CDC qui le fasse à sa place.