Les services publics et l'intelligence artificielle générative
L'administration se met en ordre pour gagner la bataille à l'IA générative: test auprès de 1000 agents du service public, de Claude piloté par AlloBrain; un incubateur AI public; les premiers travaux sur un LLM souverain, Albert, développé par la Direction interministérielle du numérique (DINUM).
Vous aviez peut-être entendu parler du fait que depuis septembre, des fonctionnaires de la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse, de Pôle Emploi et de l’Assurance Maladie, utilisait un chatbot fabriqué à partir du LLM Claude d'Anthropic, pour vérifier l'utilité de cette techno pour répondre plus efficacement aux demandes des usagers.
Les résultats ont été présentés par Jean-Noël Barrot, ministre du numérique lors des rencontres d'un incubateur spécialisé dans l'IA pour les services publics, Alliance, créé en juillet et qui accueille services publics et entreprises privées.
Les résultats communiqués officiellement ne sont pas surprenants et confirment qu'un chatbot fine-tuné permet de répondre plus efficacement et plus rapidement aux commentaires (en l’occurrence, aux commentaires des avis laissés sur service-public.fr). Dans le cadre du test, les agents publics avaient le choix d’utiliser ou non le modèle pour le faire, dans ce dernier cas, il leur suffit d’appuyer sur un bouton. Ils jugeaient alors de la pertinence de la réponse apportée par l’IA, pouvait la modifier ou décider de ne pas en tenir compte. Les données étaient anonymisées pour des raisons de confidentialité.
Le test a officiellement été concluant, mais je n'ai pas réussi à savoir dans quelle mesure exactement.
En revanche, une autre chantier intéressant piloté par la Direction interministérielle du numérique (DINUM) est le développement d'Albert, un LLM souverain (Claude ne l'étant évidemment pas) reposant sur des bases Open Source. Mais mon petit doigt me dit que ce pourrait être un LLM dont j'ai parlé dans mon post précédent (aller cherchez un peu...).
D'accord, je me hasarde un peu...
Autre élément important, le rôle de l'incubateur Alliance dont l'objectif est visiblement de lancer des projets d'IA dans les services publics en mode entrepreneur agile.
Cette structure accueille visiblement des gens de l'Inria, de CentraleSupélec, du Centre national de la recherche scientifique, de l' ANCTerritoires, du CNED, de la CNIL - Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés, de l'Institut national de l'audiovisuel, de l'Arcom , de Pôle Emploi, de la DILA (Direction de l'information légale et administrative), Ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse, Ministère de la Culture, Ministère de la Justice, Ministère des armées, Ministère de l'Intérieur et des Outre-mer et d'entreprises comme OVHcloud, LightOn, Mistral AI, Gladia, OpSci, LINAGORA, Framasoft, et aussi.... de Meta ou Google...
