Prédiction 2023 pour le référencement: rendement, stratégie, GPT4, Apple
Cette année sera l’heure de vérité pour le référencement naturel et pourrait marquer un tournant : baisse des rendements, stratégie plus importante, IA generative, Apple+GPT4.
Régulièrement, on annonce la fin du référencement naturel ou des évolutions radicales (je me souviens du raz de marée du « vocal search » qui n’a jamais eu lieu.
Les bases sont pourtant restées les mêmes depuis 20 ans (optimisation technique, netlinking, contenu, optimisation de la conversion).
Mais, en 2023, je crois que les choses vont évoluer de façon significative.
- Baisse des rendements
Il y a 10 ans, presque toutes les actions de référencement étaient rentables.
Et lorsqu’un site faisait l’effort de réaliser une véritable recherche de mots-clés et de produire une page optimisée pour le référencement par jour (soit 200 à 300 par an), c’était même le jackpot en termes de trafic et souvent de conversions. La rentabilité était très très forte et il n’y avait pas d’alternatives aussi rentables et puissantes.
Aujourd’hui, comme le nombre de sites qui produisent beaucoup de contenus optimisés et achètent des liens a explosé, mais que le nombre de requêtes (et de clients potentiels) n’a pas augmenté aussi vite, la rentabilité a décrue.
- Concurrence accrue et barrières à l’entrée impliquent des stratégies plus fines
Le référencement est rentable uniquement pour les sociétés qui investissent au-delà d’un certain seuil et adoptent une stratégie de moyen terme pertinente.
Il faut déterminer l’effort minimum à consentir dans son secteur et définir le cocktail adapté à un site compte des forces et faiblesses internes et des fenêtres de tir laissées par la concurrence externe.
Conséquence : de nombreuses entreprises qui adoptent une approche test and learn avec de trop petits budgets n’obtiennent strictement aucun résultat.
Il faut du budget et une vraie stratégie qui ne peut se résumer à l’utilisation de certaines techniques fussent-elles pertinentes (netlinking, rédaction de contenus, optimisations techniques).
- Seule une poignée de sites tirera partie de l’IA générative
Les règles en matières de création de contenu changent : il y a toujours eu des machines à générer des contenus automatiques qui étaient utilisées par les référenceurs black hats, soutenus par des développeurs. Ces stratégies avaient une durée de vie limitées et étaient réservées à une forme d’élite.
On a vu avec GPT, GPT2, GPT3 que la donne avait changé : la génération automatique de contenu se démocratise. N’importe qui pourra produire beaucoup plus de contenu.
N’importe qui pourra le faire, mais seule une minorité en tirera partie.
Faire écrire un petit texte à GPT qui impressionne dans les conférences est une chose.
Faire écrire un texte suffisamment sémantiquement riche pour ne se faire détecter par les filtres anti GPT de Google, suffisamment long pour se positionner et générer du trafic et suffisamment convaincant pour convertir les visiteurs en prospects, c’est une autre affaire.
Les pionniers se réorganiseront et créeront des content factories avec le soutien de l’IA.
Mais il y a une règle qui ne changera pas : seuls 1% des mots-clés génèreront des conversions.
- Nouveaux entrants dans le monde de la recherche
Chaque année, de nouveaux moteurs de recherche tentent leur chance contre Google, mais on a vu avec le fiasco de Qwant et les échecs de ses homologues US, que lorsque l’on essaie simplement ed copier Google, cela ne fonctionne pas bien.
En revanche, l’émergence d’approche différentes comme celle de ChatGPT ouvre, selon moi, de nouvelles perspectives.
On parle aussi du lancement potentiel en 2023 du moteur de recherche d’Apple (qui était jusqu’ici un serpent de mer).
On pourrait même imaginer une alliance ChatGPT (s’appuyant en plus sur le nouveau GPT4) et Apple.
Et là, les règles du référencement changeraient de façon radicale car il faudrait apprendre à faire remonter une marque dans les résultats de ChatGPT. A ce jeu, les grands acteurs semblent être favorisés.
Je parie sur le fait qu’il y aura un début de redistribution des parts de marché à travers une évolution comportements de recherche.
